La Psychologie Biodynamique

La psychologie biodynamique, développée par la psychologue et physiothérapeute Gerda BOYESEN, étudie et traite les processus psychologiques dans le contexte de l’ensemble des processus de la vie d’une personne.

Les processus de ” l’esprit ” et du ” corps ” sont vus comme des aspects fonctionnant ensemble, d’un même développement biodynamique (cf : Ecole biodynamique).

ORIGINE ET CONCEPT de la psychologie biodynamique.

C’est principalement à partir des travaux de Wilhem REICH ( 1897 – 1957,  élève de Freud, médecin et psychanalyste), que G. BOYESEN élabore ses propres techniques en y conciliant et intégrant aussi les points de vue de Sigmund Freud et Carl Gustav JUNG.

C’est donc au croisement :

  • De la psychanalyse,
  • Des théories de W. REICH (rôle des émotions, fonction de l’orgasme dans l’équilibre vital, structure et analyse caractérielle, énergie vitale et végétothérapie,
  • Des massages et du travail sur la respiration appris avec A. BULOW-HANSEN (Physiothérapeute) à qui l’on doit les théories sur le réflexe de sursaut et le changement postural,

que G. BOYESEN met au point ses théories biodynamiques.

Une approche globale remettant en route les courants vitaux et l’équilibre des cycles naturels.

    BIODYNAMIQUE  =  MOUVEMENT DE LA VIE

Psycho-péristaltisme et cycles émotionnels

Elle découvre, notamment grâce aux massages, un processus régulateur et harmonisateur des tensions qui met en relation le corps et l’esprit qu’elle nomme ” psychopéristaltisme ” : capacité naturelle du corps à s’autoréguler par la fonction physiologique de digestion des émotions, du stress, …(tout comme les aliments et la fonction péristaltique des intestins ; mouvement de contraction et de dilatation des intestins faisant progresser le bol alimentaire).

S’il fonctionne bien, il évite l’accumulation des résidus dans l’organisme.

Ce système de régulation se bloque quand il n’y a pas suffisamment d’espace de sécurité ; l’organisme étant en état d’alerte permanent. Les tensions se transforment alors en cuirasse corporelle au niveau musculaire, tissulaire et viscérale.

Le travail principal en biodynamique est de permettre à cette fonction psychopéristaltique  de s’ouvrir à nouveau en créant un espace de sécurité pour offrir une possibilité de relâchement.

Cela permet de libérer les émotions, les stress “encapsulés” dans l’inconscient corporel ; ce que G. BOYESEN appelle névroses incorporées. La névrose ayant aussi bien un développement physiologique que psychologique.

Un toucher approprié, selon les structures, les besoins des personnes, va permettre de dissoudre les tensions et relancer la circulation de l’énergie, de l’élan vital.

C’est en libérant le psychopéristaltisme qu’on libère la vitalité.

Le thérapeute utilise un stétoscope pour écouter les sons des intestins qui lui indiquent comment orienter son toucher et suivre ce qu’il se passe pour la personne.

Tous les outils de la thérapie biodynamique visent à travailler sur cette digestion des “boucles” émotionnels interrompues dans l’histoire plus ou moins lointaine de la personne. Cela permet la régulation du système nerveux autonome.

La personnalité primaire

C’est un concept fondamental que décrit G .BOYESEN (cf “la personnalité primaire’’ Article de G. BOYESEN dans journal of biodynamic psychologie N°3 1982) :

« La personnalité primaire est l’ultime potentiel humain. Elle a une curiosité en éveil. C’est une personne qui est en contact avec la circulation de son énergie vitale : sa libido.

C’est une personnalité qui n’a pas développé d’armure caractérielle (constituée de résidus non digérés) qui se fixe dans les différents tissus corporels (personnalité secondaire (*)).

Elle est souple pour faire face à l’inattendu. »

Il y a une sécurité qui vient de la base ; un bien être indépendant. Une joie et un plaisir naturel.

La personne peut donner et prendre dans l’ouverture du cœur et aussi développer des qualités spirituelles.

Sa sexualité est ouverte, pas seulement physiquement mais de façon plus transpersonnelle.

(*) Personnalité secondaire (ou l’armure caractérielle développé par W. REICH) : c’est la personnalité que l’enfant développe au cours de sa croissance pour faire face à un environnement plus ou moins défaillant.

Cette armure non seulement protège des attaques de l’extérieur mais aussi de ses propres émotions inacceptables pour l’environnement ; l’enfant finit par se rétracter et se retenir, créant des crispations musculaires (armure musculaire). A force d’être répétées, ses tensions finissent par inhiber l’enfant.

C’est pourquoi, la thérapie biodynamique fait, en tout premier, le choix de s’appuyer sur les ressources et d’aller contacter la force de vie qui est en chacun de nous = le NOYAU SAIN.

 Nous sommes nés avec ce potentiel de joie intérieure, de sécurité et d’émerveillement.

En deuxième intention, de poursuivre le processus et d’ aller rencontrer nos ombres qui entravent notre potentiel.

Et  enfin, être accompagné dans cette confrontation avec “les pulsions de mort” ou de survie, donne encore plus de sens à la vie qui est là.

La végétothérapie

Autre concept inventé par W. REICH et développé par G. BOYESEN : la végétothérapie qui est un processus d’exploration profonde de soi, travaillant avec l’énergie des impulsions qui ont été refoulées, des sentiments et/ou des souvenirs qui ont été bannis de la conscience.

Cette énergie est toujours vivante à l’intérieur de nous, inutilisée, créant pression et souffrance dans le corps et l’esprit.

L’essentiel dans ce travail est :

  – de laisser l’émergence des thèmes apparaitre au travers de l’énergie, des émotions, des ressentis, des images de l’instant,

  – de suivre et laisser l’énergie s’exprimer : “elle sait ce qu’elle a à faire”, et se libérer pour aller vers la résolution,

   – d’intégrer l’expérience afin de s’approprier la nouvelle énergie de transformation.

Tout en étant soutenu par la présence et l’accompagnement du thérapeute qui sécurise et encourage le processus de libération.

  « Mon corps est le lieu de mon être au monde »                in “Quand le corps parle” G. GUACH